Dans le sillage de l’élection de François Hollande à la présidence de la République, certains avaient cru percevoir un frémissement en Europe en faveur d’une réorientation des politiques vers des mesures visant à favoriser la croissance et un allègement des mesures d’austérité imposées aux Etats et, par voie de conséquence, aux populations. D’ailleurs, la chancelière allemande, chantre de cette politique n’était-elle pas mise en difficulté dans son pays après son revers électoral en Rhénanie-Westphalie ? Il n’en fallait pas plus pour considérer comme allant de soi qu’affaiblie, elle allait mettre de l’eau dans son vin, et le président français présentait déjà comme un succès d’avoir pu prononcer le mot « croissance » lors de son premier sommet européen. Personne ne semblait accorder d’importance au fait que Angela Merkel n’ait, à aucun moment, dévié de sa ligne de fermeté que ce soit en public, dans les enceintes européennes, ou dans les entretiens bilatéraux avec ses homologues européens. Continuer la lecture
Le chaudron grec
Décidément, la Grèce n’en finit pas de hanter l’inconscient européen. Depuis presque quatre ans maintenant le pays est en crise. Ou, plus exactement cela fait quatre ans que cela est devenu évident. Crise économique et financière aggravée par une crise politique où se retrouvent tous les délices et poisons de la cuisine politicienne traditionnelle grecque.
Dans cette affaire, il semble que de tous côtés on soit dans le déni de la réalité.
Lorsque la directrice générale du FMI suscite l’indignation vertueuse de la gauche française et l’ire des Grecs en les exhortant à payer leurs impôts, elle ne fait, maladroitement ou de manière provocatrice, qu’énoncer une banalité bien connue à savoir que l’Etat grec, même si des progrès ont été enregistrés ces derniers mois, a toujours été chroniquement incapable depuis sa naissance de faire rentrer les recettes fiscales qui auraient permis de construire ce pays sur des bases solides. Continuer la lecture
Retrait d’Afghanistan
Retrait d’Afghanistan en 2012
Parmi les mesures annoncées par F. Hollande dans son programme électoral figurait le retrait des troupes françaises d’Afghanistan en 2012, deux ans avant celui des troupes américaines et un an plus tôt que ce qu’avait pour sa part annoncé N. Sarkozy. Cette décision a été confirmée auprès de ses alliés au sommet de l’Otan à Camp David le 18 mai. A l’issue de la réunion, le président affiche une satisfaction totale, affirmant que ses interlocuteurs en ont parfaitement compris les raisons et que personne n’en veut le moins du monde à la France.
Certes, dans ce genre d’enceinte l’on est entre gens courtois, mais il y a tout de même eu quelques voix pour rappeler qu’on y était allé ensemble et qu’il aurait été souhaitable qu’on en sortît ensemble. Continuer la lecture