Entre sidération et consternation

Décidément, depuis quelques jours, que l’on regarde à gauche ou à droite, on est au spectacle.  Quelle mouche a donc piqué Eric Ciotti pour proposer tout à trac une alliance électorale avec le Rassemblement national ? Il ne peut y avoir que deux explications : ou bien, en proie à une bouffée délirante, il s’est convaincu d’être le parti Les Républicains à lui tout seul, ou bien il a raison, son analyse est correcte, la majorité des électeurs de la droite classique seraient d’accord pour voter avec le RN le moment venu. La réponse sera bien sûr dans les urnes, mais les premiers sondages, qui ne valent pas toutefois oracle, pourraient lui donner raison jusqu’à un certain point. Au-delà des circonstances vaudevillesques  de son éviction éphémère par le bureau politique de LR réuni hors les murs pour cause de bunkerisation du siège du parti, on ne peut manquer de relever le parallèle des démarches à droite et à gauche qui reviennent en fait à s’aligner sur le bloc radical.

À première vue, le programme sur lequel les différentes composantes du « Nouveau Front populaire » se sont mises d’accord au forceps en quatre jours de discussions houleuses, pourrait sembler être considéré comme prenant en compte certaines lignes rouges posées par, notamment, Raphaël Gluckmann. La défense « indéfectible de l’Ukraine », la condamnation, claire cette fois, des massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, figurent bien en toutes lettres dans l’accord. Continuer la lecture

Amer 1er mai

Amer 1er mai
Philipe Martinez a beau fulminer contre le ministre de l’Intérieur qu’il accuse d’avoir saboté la manifestation traditionnelle du premier mai, la responsabilité de l’échec de cette journée n’en incombe pas moins en grande partie aux syndicats protestataires qui ont adopté une stratégie aberrante.
Pour la première fois de mémoire de syndicaliste, un premier mai se déroule avec, il faut bien le dire, une absence quasi totale des syndicats, Continuer la lecture